un petit village du Pas de Calais, entre St-Omer et Calais, un apiculteur qui n'en finissait pas de parler de ses abeilles, encore de ses abeilles et toujours de ses abeilles...

Il y a beaucoup d'abeilles chez nous, environ 3000, l'hiver et 60000, l'été et par ruche...Nos ruches sont à 10 mètres de la maison et la cohabitation se passe à merveille. C'est à nous de prendre nos précautions. Il nous arrive de manger dehors, aussi nous prenons garde de ne pas nous barbouiller de confiture ou de sucre.

Passionnés d'abeilles, nous découvrons à chaque saison que les miels sont différents : plus acidulés, plus onctueux, plus légers, plus parfumés, plus clairs... Les saisons se suivent comme les années et le fruit de nos récoltes sont, à chaque fois, de nouvelles découvertes...

Avant de vous en parler avec passion, une précision qui n'engage que moi : les abeilles ne sont pas domestiques, mais restent sauvages....

Parlons du vol de propreté : Il fait 12° au rucher et au nord. Il est bien évident qu'il n'y a rien à butiner. Donc les abeilles sortent et en profitent pour vider leur ampoule rectale extensible, qui leur permette de retenir leurs déchets pendant plusieurs semaines afin d'éviter toute infection à l'intérieur de la ruche. Sur les plateaux tiroirs, les essaims sont sur 5 cadres... On va dire que tout va bien, sachant qu'à la mise en hivernage les essaims étaient sur 6 cadres.  

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, sauf les apiculteurs bien sûr, les abeilles n’hibernent pas, mais elles hivernent. Elles ne sont donc pas en état de léthargie mais en activité, ralentie certes, mais en activité ce qui fait que dans cette situation elles se nourrissent tous les jours. Que consomment-elles ? A l’état sauvage la colonie consomme les réserves qu’elle a amassées pendant l’été et l'automne précédents, ce qui lui est amplement suffisant sinon l’abeille aurait disparu de la surface de la terre il y a longtemps. Et ce qui explique qu’à l’état de colonie conduite par l’homme, celui-ci puisse en prélever une partie. Cependant cette récolte ne doit pas mettre en péril la survie de la colonie et lors de la visite de mise en hivernage ou visite d'automne, l’apiculteur devra apprécier la quantité de provisions dont disposera la ruche pour passer la mauvaise saison. La consommation durant la période hivernale varie en fonction des conditions climatiques bien sûr, mais aussi et surtout en fonction du cycle biologique de la colonie. A partir de Février-Mars-Avril, les premières rentrées de nectar permettent de « faire la soudure » avec les réserves d’hiver. Comment évaluer les réserves ? A la mise en hivernage : par évaluation visuelle, la ruche étant ouverte et chaque cadre examiné par pesage manuel, (opération qui demande de l’expérience) ou par pesée à l’aide d’un instrument de mesure (bascule, pèse-personne, peson …). En cours d’hivernage : par sou pesage ou par pesée. Tout dépend bien sûr de la taille de l'essaim dans chacune des ruches, mais je vais laisser entre 4 et 6 cadres de miel.  

Respectons les bonnes pratiques et la bonne conduite !